

Sur le livre des Flagellants,
composé par mon frère, le docteur de Sorbonne
Non, le livre des Flagellants
N’a jamais condamné, lisez-le bien, mes Pères,
Ces rigidités salutaires
Que, pour ravir le Ciel, saintement violents,
Exercent sur leurs corps tant de chrétiens austères.
Il blâme seulement cet abus odieux
D’étaler et d’offrir aux yeux
Ce que leur doit toujours cacher la bienséance
Et combat vivement la fausse piété
Qui, sous couleur d’éteindre en nous la volupté,
Par l’austérité même et par la pénitence
Sait allumer le feu de la lubricité.
Numéro *0723
Année Inconnue
Auteur Boileau
Description
12 vers
Références
Choix d'épigrammes, p. 49
Mots Clefs Sur le livre des Flagellants, composé par le frère de Boileau