A des auteurs qui se décriaient dans leurs vers
A des auteurs qui se décriaient dans leurs vers
A des auteurs qui se décriaient dans leurs vers
Vils avortons d’une muse en délire,
Quelle fureur a troublé vos esprits ?
Quoi ! tour à tour en butte à vos mépris,
Vous distillez le fiel de la satire !
Vos noms déjà ne sont que trop flétris ;
Entendez-vous le bon sens qui vous crie :
« Arrêtez donc votre aveugle furie ;
Fades rimeurs, brûlez tous vos écrits. »
Mais le bon sens se parant d’un vain titre,
Prétend en vain réformer vos travers ;
Car pour oser le prendre pour arbitre,
Vous l’avez trop maltraité dans vos vers.
Choix d'épigrammes, p. 31