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Sonnet

Sonnet

                                 Sonnet1

Si tu pouvais, Armand, hors du plomb qui t’enserre

Lever ton front auguste et lancer en ce lieu

De tes nobles regards l’éclair impétueux,

Plus craint que ceux du Ciel, messagers du tonnerre.

 

Que tu ferais blêmir d’avortons de la terre

Qui forgent comme toi des traits injurieux !

Que tu ferais rougir d’ingrats malicieux

À qui tous les malheurs sans toi feraient la guerre !

 

Mais non, repose en paix, c’est le dernier effort

De l’envie abattue et qui meurt par ta mort.

Ta mémoire est brillante en dépit de la rage.

 

Et la France et l’Espagne à ces lâches esprits

Peuvent de ta vertu dire le juste prix,

L’une espérant sa gloire, et l’autre son dommage.

  • 1Sonnet contre ceux qui médisent de Monsieur le Cardinal.

Numéro
*0199


Année
1642




Références

Arsenal 3128, f°39r-39v - BHVP, MS 555, f°15v


Notes

Ci-gît 0137