Sonnet
Sonnet
Sonnet
Passant, arrête ici tes yeux et ta pensée,
Vois que dans ce tombeau sont enfermés les os
Dont le maître a été plus grand que les héros
Que l’histoire a vanté de tant de renommée.
Considère le cours de cette vie passée,
Combien doit être grand son honneur et son los ;
Regarde qu’aux dépens de son propre repos
L’État est affermi et la France assurée.
Jamais aucun mortel n’a montré tant d’esprit,
Et jamais ses travaux n’ont reçu tant de fruit,
Jamais homme n’eut tant que lui de prévoyance,
Car il a vu partout ses desseins accomplis.
S’il n’eût vu devant lui mourir ses ennemis,
Il eût cru que sa gloire eût eu moins d’assurance.
Tableau de la vie de Richelieu, p.166-67
Ci-gît 0273