Sonnet
Sonnet
Sonnet
Ce superbe tyran des peuples et des rois,
Voit finir à ce coup sa gloire et nos alarmes,
Ce lion rugissant est enfin aux abois,
Ce sorcier voit la mort, qui vient rompre ses charmes.
De ses propres fureurs il sent les dures lois,
Il meurt ce meurtrier, son sang paye nos larmes
Et ce monstre abattu dessous son propre poids
Est déjà sans venin, sans puissance et sans armes.
Il a vomi le sang dont il s’est abreuvé,
Ce colosse est à bas, son sort est achevé,
Sa gloire justement de sa honte est suivie.
France, relève-toi, tu trembles dans le port.
Sache qu’à tous les maux que t’avait fait sa vie,
Tu trouves aujourd’hui le remède en sa mort.
Tableau de la vie de Richelieu, p.140-41 - BHVP, MS 551, p.17-18
Ci-gît 0255