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Sonnet

Sonnet

                             Sonnet

Parques, ne filez plus le sort de Richelieu.

Hâtez-vous d’obéir lorsque je vous l’ordonne.

Je ne saurais plus voir l’orgueil qui l’environne

Ni souffrir qu’un mort tranche du demi-dieu.

 

La fortune avec moi se plaint à chaque lieu.

Il est dessus sa roue, et c’est ce qui l’étonne,

Car bien loin d’en tomber au branle qu’elle donne,

Son adresse admirable en a cloué l’essieu.

 

Jupiter l’appréhende au milieu du tonnerre ;

Pluton, mon souverain, le craint dessous la terre ;

Neptune a peur de lui dedans le sein de l’eau.

 

Sus, d’un coup de ciseaux, satisfaites leur haine,

Faites que promptement il dévale au tombeau

Car je le veux donner à ces dieux pour étrennes.

Numéro
*0116


Année
1642




Références

Arsenal 3128, f°23r


Notes

Ci-gît 0050