Sans titre
Sans titre
L’an mil six cent quarante-deux,
Le corps d’un État langoureux
Se guérit en perdant un membre,
Le quatrième de décembre.
A la fin est privé du jour
Ce faux idole de la cour ;
Il est gisant dans cette fosse
Le cardinal de Richelieu
Qu’en France on tenait pour un dieu ;
Il est à bas ce grand colosse.
Passants, qui voyez son tombeau,
Apprenez que c’est au bourreau
D’en verser un torrent de larmes
Et de publier hautement
Qu’en perdant son fidèl Armand
Il perd l’usage de ses armes.
Tableau de la vie de Richelieu, p.95
Ci-gît 0208