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Sans titre

Sans titre

Le bourreau des humains gît dedans ce tombeau.

Le destin en fureur amortit le flambeau

Duquel il embrasa cette machine ronde

Pour détrôner les rois et voler tout le monde.

Ses vices ont causé ses belles actions,

Ses vertus n’agissaient que pour ses passions

Qui hors de ce sujet étaient paralytiques.

Sans condamner les vers, éloges et distiques

Et sonnets fabuleux de ses adorateurs,

Son sang fut corrompu, de même que ses mœurs.

Il renversa les lois, opprima l’innocence.

Par le feu, par le fer, il acquit l’abondance

Qui se peut remarquer en ce vain monument

Où l’orgueil déguisé par le tacitement.

Vois dans son testament l’image de sa vie

Et crois que Mahomet ne fut pas plus impie

Bien que ses affranchis jurent que Richelieu

Tenait la clef du Ciel et l’esprit du grand Dieu.

Numéro
*0248


Année
1642




Références

Nouvelles de l’autre monde, p.25


Notes

Ci-gît 0188