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Caprice

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Mortels, accourez tous voir en ce triste lieu

L’illustre monument du fameux Richelieu.

C’est lui dont le génie et la grandeur féconde

Remplit d’étonnement tous les peuples du monde.

C’est lui qui rétablit le culte des autels

Au climat où l’erreur aveuglait les mortels (sic)

C’est lui qui justement fit triompher l’Église

Et fit que la sagesse au plus haut fut assise.

C’est enfin ce héros qui, par ses soins divers,

Fit son Roi le plus grand des rois de l’univers.

O vous, braves Français, si sans aucune envie

Vous considérez bien la suite de sa vie,

Vous saurez que pour vous et pour vos descendants

Ce grand homme a plus fait qu’on n’a fait en mil ans ;

Par ses fameux travaux, par ceux qu’il sût élire,

La France surmonta et l’Espagne et l’Empire,

Vengea ses allés, chassa les protestants,

Soutint trois souverains unis en même temps.

Et s’il eût plus vécu, pour dernière victoire,

Il eût vu son bonheur aussi grand que sa gloire ;

Sa prudence vainquit dans les plus grands hasards,

Sa justice assigna des prix aux plus beaux arts,

Sa piété bâtit de grands et riches temples

Et ses autres vertus n’eurent jamais d’exemples.

Sa mort correspondait à ses augustes faits

Et Dieu, qui ne fait point d’ouvrages imparfaits,

Pour l’accomplissement d’une vie si belle,

Au Ciel comme ici-bas, l’a rendu immortelle.

Peuples, regardez donc son glorieux tombeau

Et qui ne pouvez pas en trouver un plus beau.

Allez dire partout, sur la terre et sur l’onde,

Que la France a connu le plus sage du monde.

Numéro
*0257


Année
1642




Références

Tableau de la vie de Richelieu, p.63-65


Notes

Ci-gît 0197