Sonnet
Sonnet
Sonnet
L’avare Mazarin n’est maintenant qu’une ombre,
Ses trésors ont passé dans une autre maison.
Si l’aveugle destin eût suivi la raison,
Un bourreau l’eût poussé dans le royaume sombre.
Des biens qu’il a volés, qui vous dirait le nombre
Pourrait compter les fleurs de la belle saison.
Plus amoureux de l’or que ne l’était Jason,
Afin d’en acquérir il courut plus d’encombre.
Pour ses seuls intérêts il mit l’Europe en feu,
Il était sans parole, il trompait dans le jeu.
Le vilain eût souffert pour moins d’une pastille
De la peau de son corps qu’on eût fait un tambour.
On croit que des damnés il aurait la quadrille
Ayant été méchant jusqu’au dernier jour.
Tableau de la vie de Mazarin, p.236
Ci-gît 0438