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Réponse des jansénistes

Réponse des jansénistes

Réponse des jansénistes

Ils sont à bas, les pauvres Molinistes,

Et à leur tour, dans la confusion,

Car à présent, tout rit aux Jansénistes,

Gaillardement ils chantent sur ce ton :

Refrain.

Ton relon ton ton,

Tontaine la tontaine,

Ton relon ton ton,

Tontaine la ton ton.

Quand on leur veut parler du Formulaire,

Ils disent tous qu’il n’est plus de saison ;

Un bon arrêt a réglé cette affaire,

Il a permis de faire une chanson : (Refrain.)

Quand un Jésuite finement les menace,

Ils disent tous qu’il n’est plus de saison.

Sans lui répondre ils lui font la grimace,

Et malgré lui, lui chantent la chanson : (Refrain.)

Le Père Annat, accablé de souffrances,

Fait ses efforts pour rompre l’Union.

Pour cet effet, il prêche les Puissances,

Mais c’est en vain, car chacun lui répond : (Refrain.)

Faisant un jour au Roi sa remontrance,

Il s’échauffa, lui parlant sans raison.

Sa Majesté lui imposa silence

En lui disant : « Vous ignorez ce ton : (Refrain.

Il fut trouver le Nonce du Saint-Père

Et le nomma Janséniste, dit-on.

Mais ce Prélat, sans se mettre en colère,

Le mit dehors en chantant la chanson : (Refrain.)

Le bon Moline, avec sa bande noire,

Est pour jamais dans la confusion.

On écrira leur nom dedans l’histoire,

Et l’on fera sur eux maintes chansons : (Refrain.)

Numéro
*0004


Année
1669




Références

Barbier-Vernillat, III, 20-21


Notes

Cette chanson a été faite sur la paix de l'Eglise, faite à l'insu des jésuites par le pape Clément IX qui apaisa les troubles de l'Eglise de France en réconciliant les évêques (M.). Réponse à *0003.