Sans titre
Sans titre
Bourru janséniste
Va pâlir d’effroi.
Notre Moliniste
L’entend mieux que toi
Gaillard, ce saint Père
Dit de toute la vertu :
Lanturlu (bis).
Qu’Arnaud se repose
Avec son latin,
Sans faire de glose
Sur saint Augustin.
Gaillard, pour morale,
Nous prêche comme un perdu
Lanturlu (bis).
Cet homme commode,
Menant droit au ciel,
Est dans sa méthode
Tout sucre et tout miel.
Il rit des scrupules,
Et contre eux il a conclu :
Lanturlu (bis).
Il n’est point sévère
A ses chers enfants ;
Sans tant de mystère,
Il sauve les gens.
Il met dans la gloire,
Tout chaussé et tout vêtu,
Lanturlu (bis).
Certaine poulette,
Qu’il couve des yeux,
La tenant seulette,
Se croit dans les cieux,
Et de tout le monde
Fait cas comme d’un fétu,
Lanturlu (bis).
Cette favorite
Le suit pas à pas,
Et bâille en visite
Où Gaillard n’est pas.
Si quelqu’un en gronde,
Il dit qu’il fait l’entendu,
Lanturlu (bis).
La belle en colère
L’autre jour lui dit :
« Mon Révérend Père,
De nous on médit,
Et de mes oreilles
J’en ai moi-même entendu,
Lanturlu (bis). »
Du ton d’un apôtre,
Il lui dit : « Ma sœur
Quel soin est le vôtre,
Ayant directeur,
Telle couverture
Sait cacher tout le qu’as-tu,
Lanturlu (bis).
Pleine de confiance,
D’amour et d’effroi,
Sauve l’apparence
Et n’aime que moi.
Quoi que l’on en dise,
Voilà toute la vertu :
Lanturlu (bis). »
Barbier-Vernillat, III, 16-18