Sonnet
Sonnet
J’ai fait trembler l’Europe et fait taire l’envie.
Mon devoir fut toujours la règle de mes faits.
J’ai combattu la force et banni les projets
Des géants qui voulaient Déshonorer ma vie.
La mort des plus puissants justement poursuivie
Affermissant l’État bannissait mes souhaits.
Le service du prince eut sur moi des attraits
Et l’infidélité fut ma fière ennemie.
Enfin, après avoir étonné l’univers,
Après tant de lauriers qui seront toujours verts,
La Parque me saisit et finit ma carrière.
Je ne pouvait plus vivre après de si grands coups.
J’en fis trop pour un homme, j’eus cette barbarie
Pour être des héros le plus parfait de tous.
Arsenal 3128, f°23v
Ci-gît 0051