Contre les jésuites
Contre les jésuites
Contre les jésuites
Gardez le mot de compagnie,
Ôtez Jésus de votre nom ;
On vous connaît en Italie
Pour la compagnie du démon.
L’Espagne jure son Grand Certe
Qu’il faut vous ôter vos habits
Si l’on veut éviter la perte
Et du Pasteur et des brebis.
L’Angleterre dit que vous êtes
Des révoltés dans le combat,
Et que les mines que vous faites
Ne servent qu’à perdre l’État.
La Hollande n’est plus des vôtres,
Quoique les premiers de chez vous
Aillent chez eux servir d’apôtres
Pour éviter votre courroux.
Le Danemark avec la Suède,
Pour mieux se conserver en paix,
Ont choisi pour divin remède
Celui de ne vous voir jamais.
Jamais les Doges de Venise
N’ont rien fait de plus glorieux
Que quand, pour défendre l’Église,
Ils vous ont chassé de chez eux.
Il ne reste plus que la France
A vous dire ses sentiments :
Elle vous offre la potence
Et ce sont là ses compliments.
Barbier-Vernillat, III, 34-35