Sur la maladie de M. le cardinal
Sur la maladie de M. le cardinal
Sur la maladie de M. le cardinal
Le sort de Richelieu met tout le monde en peine ;
L’un gage qu’il est mort, l’autre qu’il ne l’est pas ;
L’un le croit en Anjou, l’autre le croit au Maine,
L’un demande sa vie, et l’autre son trépas
Et les contraires vents produisent des débats
Où l’on ne connaît point de vérité certaine.
Pour moi, quelque douleur qui le tienne oppressé,
Je crois qu’il trompera les sinistres oracles.
Il a par son bonheur tout vaincu jusqu’ici,
La fortune pour lui fit toujours des miracles,
Sa nature à son tour en pourra faire aussi.
Arsenal 3128, f°39r
Ci-gît 0136