Sonnet
Sonnet
Sonnet
Passant, que ce tombeau te fasse horreur des vices !
D’un esprit infernal, il renferme le corps ;
La vengeance et l’exil, les prisons et les morts
Furent de ce tyran les sanglantes délices.
Des reines et du roi, par ses noirs artifices,
Il rompit les liens et les sacrés accords ;
iIl domina son maître et pilla ses trésors,
Fit des plus grands voleurs ses fidèles complices.
De ce monstre d’orgueil les crimes inouïs
Rendirent odieux le grand nom de Louis ;
Sa haine fut la paix, son amour fut la guerre ;
Et son impiété passant jusques à Dieu,
Il opprima l’Église et crut que sur la terre
On devait adorer le nom de Richelieu.
Nouveau Siècle, t.I, p.18 - Tableau de la vie de Richelieu, p.102-03
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